Le Canal maritime de la Martinière
Le canal est un ouvrage monumental long de 15 kilomètres, large de 55 mètres et profond de 6 mètres. Il est ouvert en 1892, après 10 années de chantier titanesque, pour permettre aux navires de fort tonnage de naviguer entre l’océan et le port de Nantes, en évitant les bancs de sable qui encombrent à cette époque le fleuve entre Paimboeuf et la Martinière.
Les progrès techniques de dragage dans le chenal de la Loire le condamnent à sa fermeture aux navires de fort tonnage dès 1913.
Il a néanmoins rempli sa mission en sauvant de la ruine le Port de Nantes. Plus de dix mille navires l’ont emprunté, des cargos à vapeur mais aussi des grands voiliers de commerce à 3 et 4 mâts, dont le célèbre Belem.
L’écluse actionnée depuis la Machinerie de la Martinière...
est équipée d’un sas de grande navigation de 18 mètres d’ouverture (entrée en amont du Canal), à l’instar de celle du Carnet (entrée en aval) et permettait le passage de navires de 120 mètres de long.
Le 9 août 1944, les Allemands en pleine débâcle décident de bloquer l’entrée du Canal en coulant 9 navires dans le sas et le bassin d’attente du Canal, mais aussi en détruisant par explosion une des deux machines à vapeur et les portes de l’écluse permettant le passage des navires. La construction d’un barrage sur le canal fut alors nécessaire pour renflouer ces navires.
Le Canal et l’ensemble des ouvrages associés offrent un patrimoine unique, remarquable et exceptionnel qu’il faut protéger. C’est un musée de plein air.
Le canal aujourd’hui...
Devenu un cimetière marin de 1913 à 1940, plus de 200 navires y séjournèrent. Depuis 1960, il est un outil hydraulique au service de l’agriculture du Sud Loire, jusqu’à la baie de Bourgneuf.