En mars 2021, des membres des associations d’histoire locale Autrefois Le Pellerin et Les Historiens de Saint-Jean-de-Boiseau se sont réunis pour débroussailler plus de 3 000 m2 de surface et créer de larges allées, permettant dorénavant au plus grand nombre, à pied ou à vélo, d’accéder, depuis Bikini, à une vue imprenable sur les vestiges de l’Antarktis (son mât et ses manches à air, jusqu’alors visibles uniquement de la rive nord de la Loire).
UN PEU D’HISTOIRE…
Dans la nuit du 10 au 11 août 1944, sur les territoires du Pellerin et de Saint-Jean-de-Boiseau, neuf navires furent coulés par l’armée allemande en travers de chenal de la Loire afin d’interdire aux alliés l’accès fluvial au port de Nantes.
Des travaux titanesques furent alors réalisés à la fin de la guerre afin de débloquer le chenal de navigation et renflouer les bateaux coulés par les Allemands, sous la responsabilité de M.Ballade, ingénieur des Ponts et Chaussées.
La déviation du chenal de navigation
Celle-ci fut réalisée par l’ouverture et la création d’un autre chenal de 70 mètres de large du côté de la commune de Couëron rive nord. Un batardeau ou « barrage provisoire » fut alors construit autour des neuf navires.
Des blocs de béton pour relever les épaves
En 1948, des treuils à vapeur furent installés afin d’effectuer le retournement de bateaux couchés au fond du batardeau et leur remise à flot. Ils étaient reliés aux épaves par des câbles de 7 cm de diamètre, placés préalablement sous les navires par des scaphandriers.
La société en charge de leur installation fit alors construire 6 énormes blocs de béton afin de leur servir d’ancrage.
L’Antarktis fut le seul navire a ne pas avoir pu être redressé. Le baleinier de 150 mètres de long, fut alors brisé en deux. Son mât, avec son nid de pie et ses manches à air émergeant de la Loire, restent aujourd’hui les seuls vestiges du mastodonte encore visibles.
Sa grue est, quand à elle, exposée sur le quai du Docteur André Provost.