L'équipement communal réunissant aujourd’hui la médiathèque George-Sand, l'école de musique et le pôle associatif, porte le nom de la femme de lettres Pellerinaise Adine Riom.
Début 2020, une grande consultation a permis aux Pellerinais, et notamment aux présidents d’associations culturelles, aux élus du Conseil municipal, du Conseil des Sages et du Conseil Municipal des Enfants, de prendre part au choix du nom de l'espace culturel de la ville.
À une large majorité de 228 voix (51%) sur 447 votants, le nom de la poétesse Pellerinaise Adine Riom a été choisi.
Qui était Adine Riom ?
Fille de Louis Broband, garde du corps de la sœur de Napoléon Bonaparte, Adine Riom, contraction de son véritable prénom Alexandrine, est née au Pellerin le 25 octobre 1818 dans le bâtiment de l’actuelle Mairie. Elle est également la petite-nièce de Joseph Fouché (homme politique français, particulièrement connu pour avoir été ministre de la Police sous le Directoire, le Consulat et l'Empire), également né au Pellerin.
À l’âge de 22 ans, elle épouse le notaire nantais Alexandre Eugène Riom et s’installe dans un hôtel particulier à Nantes, Boulevard Delorme (actuellement Boulevard Gabriel-Guist’hau).
Femme de lettres…
Comme toute femme de sa condition à cette époque, elle remplit ses devoirs religieux et familiaux, entourée de ses enfants, mais elle se consacre aussi à la poésie et organise à son domicile un salon littéraire (le premier de renom de Bretagne), où se réuniront de nombreux écrivains régionaux tels que Joseph Rousse, Émile Péhant, Eugène Lambert, Eugène Manuel, Émile Blin, Honoré Broutelle, Louis Tiercelin ou Olivier de Courcuff.
Adepte de l’école Lamartinienne, elle écrit sur la nature, la mort et l’amour, avec beaucoup de douceur et de spiritualité sous les pseudonymes de comte de Saint-Jean et de Louise d'Isole.
Sa poésie rencontre un vif succès auprès des critiques littéraires de l’époque, dont Victor Hugo et Lamartine.
Toute sa vie, Adine Riom reviendra régulièrement dans son lieu de villégiature, alors situé rue des Dames au Pellerin, y invitant parfois à séjourner ses amis écrivains les plus proches.
Elle s’éteint le 28 août 1899 à Nantes en laissant une œuvre importante et pourtant méconnue.